Qui traverse dans une circulation dense Laragne Montéglin pour descendre dans le sud de la France ne peut pas s’imaginer les coins tranquilles et les paysages splendides dès que l’on quitte l’axe principal.
Les cyclos rumilliens ont vécu pendant quatre jours cette expérience. C’était là leur traditionnel séjour du week-end de l’Ascension.
Dès leur arrivée, les cyclos se sont lancés à l’assaut du col d’Espréaux, une bonne mise en bouche dans un paysage curieusement minéral au vu de sa modeste altitude : 1160 mètres. Une route qu’on aurait cru réservée tant l’absence de voitures était notable, l’occasion de profiter pleinement d’une nature fleurie.
Le lendemain, ce fut les Terres Hautes pour certains, un paysage de marnes noires sur une route serpentant au côté du torrent Sasse dans des gorges sauvages et la traversée de petits villages de quelques centaines d’habitants.
Pour d’autres, la Montagne de Lure était le programme de la journée, atteinte après plus de vingt kilomètres de grimpette – le Petit Ventoux, est-il aussi nommé à cause de ses caractéristiques communes avec le Géant de Provence –
Le jour suivant, même si les différents groupes se sont dispersés entre la vallée du Jabron et les gorges de la Méouge avec des tronçons particulièrement pittoresques entre falaises et rivière ponctuée de bassines aux eaux turquoise, déjà bien fréquentées en cette période, tous les participants ont franchi le col du Perty, jaune de buissons de genêts à l’odeur entêtante avant d’être récompensés de leurs efforts par une descente grisante.
Le séjour a pris fin avec la satisfaction pour tous les passionnés de vélo d’avoir bien pédalé à la découverte de ce coin des Hautes-Alpes.